4 - La guerre

- Les batailles terrestres :
Les soldats romains étaient très organisés. Leurs glaives à lames courtes, d'à peine 50cm de long et larges de 4cm en moyenne, étaient surtout des armes d'estoc : elles servaient essentiellement à frapper avec la pointe. Les romains avaient une stratégie imparable ; tout d'abord, une soixantaine de pièces d'artilleries (catapultes et scorpions) projetaient des pierres et des flèches à 200 mètres, semant le trouble dans les premières lignes ennemies. Ensuite, au son des cors et des buccins, la légion avançait, signifer (portes drapeaux) et centurions en avant, suivis de toute l'armée parfaitement alignée sur un front d'environ 200 mètres. Les soldats formaient un véritable mur de boucliers (scutum) derrière lesquels ils étaient à peine visibles. Cette cohorte si nombreuse, et pourtant si organisée, marchait vers l'ennemi silencieusement, au pas. Les centurions sont les maîtres lors des batailles ; ce sont eux qui estiment la distance qui les sépare de l'armée adverse, c'est sur eux que tout repose et ce sont eux qui ordonnent, à 40 / 45 mètres des opposants, Infestis pilis ! (En joue !) et Pila mittere ! (Feu !). Dès lors, les légionnaires projetaient leurs pila (javelots) capables de traverser, chacun, un bouclier... et l'homme qui le tenait ! Pendant que les ennemis subissaient cette pluie de javelots, les romains dégainaient leurs glaives pour finir le travail. Protégés de leurs grands boucliers, le corps à corps s'engage enfin, l'armée adverse affaiblie. Avec leurs armures très sophistiquées pour l'époque, les légionnaires pouvaient sans mal planter les pointes de leurs glaives dans le corps des ennemis, et remporter une fois de plus une victoire !

- Les sièges :
Les légionnaires excellaient aussi dans l'art d'investir une ville avec d'importants et d'intelligents moyens d'encerclements. Les Romains utilisaient des béliers, des catapultes, des scorpions, des onagres ou des balistes. Grâce à des projectiles enflammés, l'armée de Rome pouvait incendier une cité sans même y être entrée ! Enfin, lorsque l'heure pour les soldats était venue d'attaquer, ils se mettaient dans la formation de la tortue, où aucun projectile ne les atteignait. Ils ont ainsi pris de nombreuses villes. L'un des siège les plus célèbres est celui d'Alésia, qui marqua la victoire de César sur la Gaule. Ce dernier avait tout simplement coupé la forteresse gauloise du reste du monde où, sans ravitaillements, elle du se rendre.

- Les batailles navales :
Les romains étaient beaucoup moins puissants en mer que sur terre. Afin de rapprocher la situation de combat navale en situation de combat terrestre, ils créèrent le corvus. Il s'agit d'une passerelle d'abordage maniable qui permettait aux unités de combat romaines d'investir un bateau ennemi en formation serré et d'en prendre le contrôle. C'est l'ingénieuse parade qu'ont trouvés les légionnaires pour palier à leurs faiblesses maritimes.

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